samedi 21 septembre 2013

« à mon ex-éditeur Edouard Rouveyre ce livre sur les quais en souvenir de nos relations premières à la rue des Saints-Pères, en témoignage tout amical. Octave Uzanne » (1893)



« à mon ex-éditeur Edouard Rouveyre
ce livre sur les quais en souvenir
de nos relations premières à la rue
des Saints-Pères, en témoignage tout amical

Octave Uzanne »

Sur un exemplaire de la Physiologie des Quais de Paris.
Paris, Ancienne Maison Quantin, 1893

Coll. privée, septembre 2013


Il nous faut rappeler brièvement la chronologie (achevés d'imprimer) des éditions données par Edouard Rouveyre pour Octave Uzanne ou en collaboration :

- 10 mars 1877 (date de la Préface) : Du Mariage par un Philosophe du XVIIIe siècle. Préface d'Octave Uzanne.
- 10 février 1878 : Les Caprices d'un Bibliophile
- 3 août 1878 : Idée sur les Romans, par le Marquis de Sade. Préface d'Octave Uzanne.
- 5 décembre 1878 : Le Bric-à-Brac de l'Amour
- 31 décembre 1878 : Miscellanées Bibliographiques (en collaboration avec O. Uzanne). Premier volume.
- 31 janvier 1880 : Calendrier de Vénus
- 20 juin 1881 : Les Surprises du Coeur
- 30 septembre 1886 : La Reliure artistique et Fantaisiste
- 25 mai 1895 : Coiffures de Style. La parure excentrique époque Louis XVI


Voici trois extraits de lettres d'Octave Uzanne à son frère Joseph. Elles nous montrent entre janvier 1908 et avril 1910 l'état d'esprit d'Octave Uzanne au sujet de son ancien éditeur et ami Edouard Rouveyre. Qu'est-il arrivé à Edouard Rouveyre au début de 1908 pour que celui-ci envisage le suicide ? Difficultés financières ? Nous ne savons pas. En avril 1910, Uzanne est en villégiature à St-Raphaël et y côtoie la famille Rouveyre. Le dernier extrait contient cette phrase assez cinglante : « Brave homme, mais bien fruste et borné et dont on a vite fait le tour. »

« […] J’ai aussi une lettre lamentable du père Rouveyre qui m’a l’air de s’affoler plus qu’il ne convient et de se suggestionner le suicide – Il me dit ta bonté et ta compassion à son endroit.  […] » Le Cannet, 5 janvier 1908.

« […] Je fus voir Mme Rouveyre (Edouard), seule ici avec ses petites filles, la jeune étant partie pour rejoindre son mari […] » St-Raphaël, Hôtel Beau-Rivage, samedi soir 2 avril 1910.

« […] J’ai vu hier Rouveyre (Edouard) profitant de ce que sa femme est seule ici, pour y venir passer quelques jours près de ses petits enfants. Brave homme, mais bien fruste et borné et dont on a vite fait le tour. » St-Raphaël, Hôtel Beau-Rivage, jeudi 7 avril 1910.

Pour en savoir plus sur Edouard Rouveyre (1849-1930), reportez vous à l'article de M. Jean-Paul Fontaine, Connaissance de Rouveyre, sur son blog Histoire de la Bibliophilie (article du 9 avril 2013).

Bertrand Hugonnard-Roche

1 commentaire:

  1. Merci, c'est trop d'honneur, Cher Maître Uzanniste !
    JP F (je suis à Troyes sur un PC "étranger")

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