mardi 30 juillet 2019

Die Pariserin (La Parisienne) par Octave Uzanne (Dresde, vers 1928-1929). Une traduction en allemand qui conserve encore bien des mystères.


Frontispice


Cela fait des années que je voulais vous décrire cet ouvrage. Le temps passe. On passe à autre chose. Il est temps d'y revenir. On sait qu'Octave Uzanne, dès les années 1880, a été traduit en anglais pour le public américain et anglais, plus généralement pour le public anglophone qu'il affectionnait particulièrement. La traduction de ses ouvrages dans la langue de Shakespeare sont certainement dues, comme nous l'avions déjà évoqué dans de précédents billets, premièrement à son réseau de relations anglophones qu'il noue dès ses années d'études an Angleterre (1869-1870). Même s'il n'a alors que 19 ans on sait qu'il côtoie quelques personnalités du monde des lettres outre-Manche. Deuxièmement son travail de directeur de la publication de la revue Le Livre chez l'éditeur-imprimeur Albert Quantin entre 1880 et 1889. Ce travail lui donne l'occasion d'avoir en contact régulier plusieurs personnalités du monde des lettres aux Etats-Unis d'Amérique et en Angleterre. Il trouve alors plusieurs éditeurs et traducteurs pour prendre en charge la traduction et la diffusion de ses propres ouvrages. C'est un fait assez rare à l'époque compte tenu du cercle de notoriété très restreint d'Octave Uzanne. Il ne faut jamais perdre de vue qu'en France ses ouvrages n'étaient guère imprimés à plus de 750 ou 1.000 exemplaires tout au plus. Ce tirage faible ne lui permettant que d'atteindre que les petits cercles bibliophiles et érudits de la capitale, guère plus. Concernant les autres langues européennes (allemand, espagnol, italien, etc), nous n'avons rien trouvé (sauf erreur) avant cet ouvrage publié sans date (vers 1930) intitulé : DIE PARISERIN. La Parisienne. Tout le monde aura compris. Ouvrage publié en langue allemande sous le titre complet suivant :

DIE PARISERIN. Studien zur geschichte der frau der gesellschaft der französichen galanterie und der zeitgennössischen sitten. Mit 350 zum teil farbigen tafeln und textabildungen.

Publié chez : Paul Aretz / verlag / Dresden [Paul Aretz éditeur à Dresde].

On lit au verso du titre : Einzig autorisierte übertragung aus dem französischen von J. Von Oppen.


Page de titre


Ce volume de format grand in-8 (25,5 x 17,5 cm) et de 429 pages est illustré de 350 reproductions de tableaux, gravures, dessins, etc., en noir ou en couleurs. Certaines illustrations sont hors-texte.

Le tirage est sur papier vélin satiné kaolin (papier lourd et brillant - type papier couché). Il existe un tirage numéroté à 500 exemplaires (sur le même papier) mais qui se différencient par une reliure demi-cuir à coins (cuir vert, dos orné, pièce de titre lie de vie), avec plats de papier marbré. Les exemplaires courants sont quant à eux reliés pleine toile bleue, à vrai dire tout aussi jolie.


Premier plat de la reliure demi-cuir réservée aux 500 exemplaires numérotés



Dos de la reliure demi-cuir réservée aux 500 exemplaires numérotés



Reliure pleine toile bleue pour les exemplaires ordinaires


Aucun traducteur n'est indiqué pour ce volume. Aucune date d'édition non plus. Il est simplement indiqué : Printed in Germany au verso du titre.

Quid de ce livre ?

Le problème de la date d'édition pour commencer. Certains libraires cataloguent cet ouvrage sous la date de 1920, d'autres sous la date de 1924 ou 1925. D'autres ne se mouillent pas tant et indiquent "ca 1929" ou d'autres encore 1930. Sachant qu'Octave Uzanne est mort en 1931, la date d'édition a son importance. Nous pensons qu'Octave Uzanne a donné son autorisation pour la publication de cette traduction de La Parisienne. Mais quand ? Ce qui est certain, c'est qu'après avoir feuilleté le volume nous sommes tombé sur une illustration portant la date de 1928 (voir illustrations ci-dessous). Ce volume a donc été publié en 1928 ou un peu après (1929 ou 1930). Nous ne pouvons être plus précis pour le moment.

Il existe un jaquette illustrée par la photo en noir et blanc pour ce livre (femme nue). Nous ne l'avons pas pour notre exemplaire mais nous avons pu la voir (elle doit être rare car elle ne se voit quasiment jamais - fragile donc perdue ou déchirée donc supprimée au fil du temps). Nous en donnons la reproduction ci-dessous. Elle porte en lettres jaunes un titre légèrement différent : Octave Uzanne. Kultur-Und Sittengeschichte der Pariserin vom sweiten kaiserreich bis zur gegenwart [Histoire culturelle et morale de la parisienne du second empire à nos jours]. On ne retrouve pas ces précisions sur la page de titre du volume.


Jaquette illustrée (très rare)


Voici la liste des chapitres contenus dans ce volume :

Die Pariserin gestern und heute

1. Teil: Physiologie der zeitgenössischen Pariserin

I. Die zeitgenössische Pariserin
II. Die moderne Nacktheit
III. Die Toilette in Paris
IV. Das Reich der Mode

2. Teil: Die zeitgenössische Pariserin in Umwelt, Stand und Beruf

V. Geographie der Pariser Frau
VI. Die Pariser Dienstboten
VII. Die Pariser Arbeiterinnen
VIII. Die Händlerinnen und Ladenbesitzerinnen
IX. Ladenfräuleins und Angestellte
X. Die Damen der Verwaltung
XI. Künstlerinnen und Blaustrümpfe
XII. Die Theaterdamen
XIII. Die Sportdamen und Mannweiber
XIV. Die Pariser Bürgersfrau

3. Teil: Die Frau außerhalb der Moralgesetze

XV. Das Dirnentum
XVI. Die mittlere Dirnentum
XVII. Die heimliche Prostitution
XVIII. Die heutigen Phrynes

4. Teil: Psychologie der zeitgenössischen Frau

XIX. Tochter, Frau und Mutter

Ce volume reprend l'édition de 1910 intitulée "Parisiennes de ce temps" (Mercure de France). L'ordre et le nombre des chapitres a été parfaitement respecté. Il faudrait entièrement traduite le texte allemand en français pour voir s'il y a eu des coupes ou des modifications importantes. Si Octave Uzanne était à la manoeuvre derrière cette traduction, nous ne pensons pas.

Ce qui fait la particularité de ce volume ? C'est l'importance de l'illustration (350) et sa variété, mais aussi et surtout sa légèreté assumée par l'éditeur. Nombre des illustrations flirtent en effet avec un érotisme ouvert illustrant à la perfection ce que les allemands pouvaient voir d'érotique et même d'exotique en "La Parisienne" des années 1900-1920. Paris et ses excès érotiques ! Voilà bien ce qui transpire dans ce volume abondamment illustré. Octave Uzanne a-t-il choisi de mettre en avant cette illustration fortement grivoise ? Nous en doutons. L'éditeur allemand s'est-il servi du texte d'Octave Uzanne comme prétexte à publier une quantité impressionnante de "clichés" érotiques "parisiens". C'est ce que nous croyons. D'où l'importance de savoir si Octave Uzanne est à l'origine et collaborateur (de près ou de loin) ou non de cette publication. Pour le moment nous ne savons pas.

En résumé, voici un volume probablement imprimé vers 1929/1930, date qui nous parait la plus probable à la vue de certaines illustrations reproduites dans le volume. Volume qui a probablement été traduit du vivant d'Octave Uzanne avec son accord, mais probablement illustré sans qu'il ait prit part à la sélection des illustrations. Ce volume a clairement été doté d'une illustration légère et racoleuse tendant à prouver par l'image la légèreté de la Parisienne (Française) par extension. L'image allemande de Paris et de la France passant alors inévitablement par l'interprétation érotique de la française moderne. Par ailleurs, qui était ce J. Von Oppen dont il est question ?

Ce volume est aujourd'hui peu goûté des bibliophiles voire négligé, sans doute à cause de la langue allemande qui n'est pas aussi populaire que la langue anglaise. Il vaut néanmoins pour la variété et la quantité et la qualité des œuvres reproduites. C'est à notre connaissance le volume le plus illustré d'un ouvrage d'Octave Uzanne. Sans doute un jour prochain nous trouverons quelques informations complémentaires sur la genèse de cet ouvrage qui reste à ce jour très mystérieuse.

Bertrand Hugonnard-Roche


Quelques illustrations extraites du volume "Die Pariserin"













lundi 29 juillet 2019

Octave Uzanne à A. Le Breton [5 avril 1894]. A propos des illustrations de Félicien Rops pour son Féminies.


Copie d'écran internet (cette carte est actuellement [29 juillet 2019] en vente sur Ebay)


Paris, ce 5 avril 1894 (*)

Monsieur,
je vous remercie très sincèrement pour votre aimable réponse et pour l'espoir que vous me donnez de me confier l'archéologie à Cythère et "Cour et tribunal à Cythère", car ce sont bien les deux frontispices que je réclamais de votre obligeance.
Vous pouvez m'adresser "dans le plus bref délai" ces deux frontispices dont j'aurai un soin jaloux. Si je les reçois samedi, je pense pouvoir vous les retourner minutieusement mardi prochain.
J'aurai plaisir à vous réserver deux épreuves d'artiste ainsi qu'un exemplaire de luxe du volume qui contiendra ces frontispices.
J'attends donc votre envoi au plus tôt, mon graveur étant dispo pour faire ses retouches sans délai.
Agréez, cher monsieur, mes remerciements et trouvez ici l'expression de ma parfaite considération.

Octave Uzanne


Copie d'écran internet (cette carte est actuellement [29 juillet 2019] en vente sur Ebay)


(*) Pour comprendre ce courrier il faut se référer à notre billet du 4 juin 2012 [lien : http://www.octaveuzanne.com/2012/06/exemplaires-remarquables-feminies-huit.html] qui donnait les détails de publication de l'ouvrage intitulé Féminies et achevé d'imprimer le 15 février 1896. Cette superbe production dirigée de main de maître par Octave Uzanne pour sa Société des Bibliophiles Contemporains. Ce beau volume de format in-8 étroit (26,5 x 17,5 cm) avait été commencé dès mai 1895 et sort des presses de l'Ancienne maison Quantin. Ce livre a été composé pour MM. les Sociétaires de l'Académie des Beaux Livres, Bibliophiles contemporains (alors que cette société n'existe plus en réalité depuis plusieurs mois lorsque ce livre est fini d'imprimer). Le tirage en couleur à "la poupée" des planches gravées d'après Félicien Rops, par Hellé, Fornet et Massé, a été exécuté par F. Maire. Les encadrements de pages ont été gravés d'après les dessins de L. Rudnicki. La couverture de Georges de Feure a été coloriée au patron par Charpentier. Nous donnons à nouveau ici ce qu'écrivait Octave Uzanne à propos des dessins de Félicien Rops : "Il n'est guère d'ouvrage réunissant sous une même couverture divers auteurs indépendants, qui n'ait, pour expliquer son groupement, - sauf la contingence de quelque haute idée générale, - certaine cause charitable, littéraire ou artistique. Celle qui enfanta ce livre se trouve, si l'on peut ainsi s'exprimer, être absolument Ropsique. C'est en effet, au désir de publier, aussi parfaitement reproduits que possible, huit frontispices aquarellés par le maître Félicien Rops, - et qu'un bonne fortune avait mis en leurs mains, - que cédèrent les Bibliophiles Contemporains, fervents admirateurs de l'auteur des Sataniques, lorsque après leur dissolution sociale, ils constatèrent les jolis deniers inemployés qui restaient aux mains du Trésorier. Ces huit frontispices exécutées, de 1872 à 1876 environ, pour un Recueil fameux d'aquarelles de Rops, formé par M. Noilly, et connu sous le nom de : Cent croquis pour réjouir les honnêtes gens, préfaçaient chaque série de dizains de cet Album fantaisiste, dans lequel apparaissait une sorte de "comédie humaine" vue par le côté exclusif des tentations amoureuses et des éternelles convoitises de la chair. L'album des Cent croquis, vendu près de vingt mille francs, au lendemain du décès de M. Noilly, fut divisé, et les curieuses compositions de Rops enrichissent aujourd'hui de nombreuses collections françaises et étrangères. Les huit frontispices, demeurés longtemps en notre possession et cédés par la suite, sous réserve des droits de reproduction, appartiennent aujourd'hui à MM. Le Breton (3), de Rouen ; Vautier, de Maubeuge ; Tricaud, Delafosse et Pellet, de Paris. Ils ont été gravés à l'hélio, puis repris à la pointe sèche, mordus à l'eau-forte, tirés en noir et enfin repiqués, retouchés de nouveau selon les exigences du tirage en taille-douce polychrome, dit à la poupée." Nous possédons la réponse d'Octave Uzanne en date du 7 avril 1894. "Cher monsieur, J'ai reçu ce matin en très bon état les deux frontispices de Rops qui sont actuellement entre les mains du graveur. Vous pouvez avoir toute confiance ; je profiterai de la latitude que vous me donnez de ne point me hâter et vous retournerai ces deux belles pièces soigneusement enveloppées, au début de la semaine prochaine. Avec mes remerciements empressés, croyez, monsieur, à l'expression de mes sentiments les meilleurs. Octave Uzanne 7 Avril 1894." [lien : http://www.octaveuzanne.com/2012/05/octave-uzanne-evoque-le-travail-de.html]. Nous donnons en illustration de ce billet la reproduction des deux dessins de Rops dont il est question ici.


Les deux frontispices par Félicien Rops dont il est question dans le courrier


Bertrand Hugonnard-Roche


Page de titre de Féminies

lundi 1 juillet 2019

Un rendez-vous mystérieux pour Joseph Uzanne en septembre 1898. Qui pouvait bien être Mademoiselle Anne Marie Rousseau domiciliée au 36 Rue Lacroix dans le 17e arrondissement de Paris ?



Recto de la carte postale
écrite autographe par Joseph Uzanne


Voici un petit document qui reste plein de mystère. Essayons de débroussailler un peu cette petite historiette documentaire. Le samedi 24 septembre 1898 Joseph Uzanne (alors âgé de 48 ans) écrit et poste une carte postale à l'attention de Mademoiselle Anne Marie Rousseau domiciliée au 36 rue Lacroix dans le 17e arrondissement à Paris. La carte postale en question est une gravure de Léon Lebègue qui a servi au début de l'année 1898 pour souhaiter les vœux de nouvelle année. La carte est oblitérée au 24 septembre 1898 et sous la gravure on peut lire ces simples mots tracés au crayon : A Jeudi. JU [pour Joseph Uzanne]. Le verso de la carte postale étant exclusivement réservé à l'adresse, le recto ne laissant que peu de place à la littérature ... nous n'en saurons pas plus !

Qui pouvait bien être cette demoiselle Anne Marie Rousseau ? Quel pouvait bien être le genre de rendez-vous auquel Joseph Uzanne fait écho de manière si brève et si mystérieuse ?

Quels Rousseau dans l'entourage connu des frères Uzanne ? Peu d'informations, mais le nom de Rousseau revient tout de même deux fois dans nos données précédemment collectées. Tout d'abord un Jean Anatole Rousseau, propriétaire, âgé de soixante-treize ans, oncle par alliance de Charles Auguste Omer Uzanne, père des deux frères Uzanne, décédé en 1866. Ensuite, un certain Edme Rousseau, notaire royal à Vermenton, marié en 1841 à Antoinette Constance Séguin, une des filles d'Edouard Séguin. Or Marguerite Uzanne, la mère d'Edouard Seguin, était la grand-tante d'Octave et Joseph. Ceci étant dit, rien ne dit que la demoiselle Anne Marie Rousseau ait un quelconque rapport avec ces Rousseau là originaires de l'Yonne et donc de la famille des Uzanne. Qui était-elle donc alors ? Intéressons-nous à son adresse. En 1898 on sait que Joseph Uzanne est depuis plusieurs années le secrétaire particulier et aussi le directeur désormais bien connu des célèbres Figures Contemporaines Mariani. A cette époque donc, Joseph Uzanne habite Boulevard St-Germain. Ce n'est pas tout à côté de la rue Lacroix qui se situe dans le 17e arrondissement près des Batignolles. Angelo Mariani habitait 11 rue Scribe. C'est encore situé assez loin de la rue Lacroix. Les locaux de l'entreprise Mariani était au 41 Boulevard Haussmann. On se rapproche un peu. 30 minutes de marche suffisent à rejoindre la rue Lacroix depuis le Boulevard Haussmann. Que penser de tout ça ? Le mystérieux "A Jeudi" sans précision donnée à sa jeune correspondante, sous-entendu par le Mademoiselle, laisse penser que les deux protagonistes savaient fort bien où se retrouver. On ne sent pas le rendez-vous de travail. D'autant qu'à la vue des courriers écrits par Joseph Uzanne, on a pu juger du ton très solennel du "Monsieur" quand il s'agit de son travail. Même lorsqu'il parle de reliures à faire faire à sa relieuse, il n'est guère de doute sur ses intentions. On sent chez Joseph Uzanne un caractère fort, déterminé et assez froid. Cependant nous savons aussi qu'à cette époque (1895-1900), les années de la quarantaine pour Joseph, ce dernier est assez fêtard, voire dirons-nous "bambocheur" si l'on s'en remet aux quelques sources que nous avons pu consulter. Il fait alors partie de clubs et associations de bons vivants de la capitale et semble en pleine possession de sa "verdeur". Mais, mais, mais ... quand on n'est pas certain, on se tait ! Alors ...

Le "jeudi" en question était donc le jeudi 29 septembre 1898, soit 5 jours plus tard. Où a eu lieu ce rendez-vous ? Que s'est-il passé ce jour-là ? Joseph Uzanne et Anne Marie Rousseau seuls le savent !


Joseph Uzanne vers 1898, à l'âge de 48 ans environ


Disons pour finir, que cette carte nous laisse un peu rêveur. Nous pensons, sans preuve réelles à l'appui, si ce n'est notre "feeling" uzannien (il en faut parfois), que Joseph Uzanne donne ici ce qu'on pourrait appeler un rendez-vous galant. Et que Mademoiselle Anne Marie Rousseau pourrait bien être de ces dulcinées qu'on évite de présenter à belle-maman ! Cela tombe plutôt bien puisque Joseph Uzanne est resté un jeune homme célibataire (non marié) jusqu'à ce qu'il rencontre Marie Adenot et qu'il l'épouse en juin 1916. Sur le tard dirons-nous ... il avait alors 66 ans ! Le lapin avait dû courir la campagne bien avant, j'en gagerais ma casquette de pêche !

Votre avis sur la question ? Nous allons essayer d'en savoir plus sur cette Anne-Marie Rousseau. Nous reviendrons ici quand nous en saurons plus.

Bertrand Hugonnard-Roche



Recto de la carte postale / carte de vœux pour 1898
postée le samedi 24 septembre 1898

LinkWithin

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...