dimanche 29 septembre 2013

« Mossieu ! Je me torche le cul avec vos livres avant même d'avoir fini de chier ! » Léon Bloy à Octave Uzanne.




Je croyais que les publications d'universitaires étaient sensées montrer l'exemple en matière de citation de source. Apparemment la systématique n'est pas vraie. François Boddaert & Olivier Apert ont publié aux Presses Universitaires de Vincennes (janvier 2000), un ouvrage intitulé Le portatif de la provocation, de Villon à Verdun en 333 entrées. Sorte de digest des saillies et des invectives les plus provocantes de la littérature française depuis François Villon. Le volume est certes intéressant mais manque de notes et surtout de références bibliographiques.

Ainsi, page 28 j'ai pu lire ceci, au chapitre consacré aux provocations de Léon Bloy : "Et pour finir, le Mendiant ingrat, en critique littéraire avisé, déclare au plumitif Octave Uzanne : « Mossieu ! Je me torche le cul avec vos livres avant même d'avoir fini de chier ! » Aucun source n'est indiquée pour situer cette phrase dans son contexte ! Provient-elle du Journal inédit de Bloy ? d'un autre volume ? Nous ne le savons pas encore. Sans doute ces deux auteurs n'ont pas inventé cette phrase, mais le manque total de références laisse perplexe. Quoi qu'il en soit, et sans aimer en prendre l'habitude, nous citons à notre tour cette phrase qui vaut son poids d'or dans l'étude des échanges qui ont pu avoir lieu entre Léon Bloy et Octave Uzanne.

Nous finirons bien par savoir d'où sort cette sentence assassine !
Evidemment, nous sommes preneur de toute information à ce sujet.

Bertrand Hugonnard-Roche

1 commentaire:

  1. Je vais demander à un ami spécialiste de Léon Bloy, non universitaire mais bibliophile, c'est mieux, de te retrouver ça.

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