vendredi 30 septembre 2016

Fraîchement adjugé : Féminies par Octave Uzanne et divers. Somptueux exemplaire en maroquin mosaïqué de Marius-Michel (5.500 euros sans les frais - 6.875 euros avec les frais)


 Lot 188. FEMINIES, par Octave Uzanne et divers.
 
Copie d'écran vente ALDE de ce jour vendredi 30 septembre 2016

Adjugé 5.500 euros sans les frais.

6.875 euros avec les frais.

La fiche complète pour rappel


 Photo ALDE (copie d'écran)
 

mercredi 21 septembre 2016

Les reliures en papier-cuir japonais : Amand pour exemple. (vers 1880-1887) - Octave Uzanne promoteur !



Reliure en papier-cuir japonais signée Amand


Cette reproduction de reliure (cartonnage serait le terme le plus judicieux) se trouve dans l'ouvrage d'Octave Uzanne : La reliure moderne, artistique et fantaisiste paru chez Edouard Rouveyre en 1887. L'exemplaire appartenait à la bibliothèque de M. Edouard Rouveyre lui-même, ami de l'auteur et qui s'est prêté au jeu de montrer au lecteur quelques unes des reliures novatrices posées sur ses propres rayonnages. Octave Uzanne possédait également ce type de reliure, au point qu'il en avait fait un véritable axe de recherche esthétique, le tout sous la main de l'habile relieur Amand. Dernièrement c'est la librairie Le Pas Sage qui s'est intéressé de près à ce type de reliure qui peut revêtir bien des aspects différents. Nicolas Lieng a donné en tête de son catalogue une définition concise et convaincante des différents papier-cuir japonais qui, il faut bien l'avouer, par la richesse de leurs motifs et par la diversité des matériaux, laisse souvent l'amateur moderne en extase interrogative tant il est souvent difficile de dire de quoi sont faites ces reliures exotiques.
Nicolas Lieng reprend d'ailleurs ce qu'Octave Uzanne écrivait dans La reliure moderne, artistique et fantaisiste en 1887 :

"L’Amateur artiste montre généralement un faible pour les japonaiseries, et, depuis quinze ans, sous l’inspiration de quelques littérateurs de goût, on a fabriqué de très nombreuses reliures originales avec cette sorte de papier estampé fait avec l’écorce du kozo et qui, grâce aux procédés des ouvriers de Tokio, devient un véritable cuir doré, frappé, résistant à l’humidité, ressemblant, dans une note plus riche encore, aux plus beaux spécimens des cuirs de Cordoue ou des Flandres ; — certains de ces papiers cuirs sont des merveilles inexprimables, d’un dessin inouï d’imaginative et d’une incroyable orgie de tons, où les poudres de bronze et d’étain luttent contre les vernis rouges et verts et les laques brunes aux plus chauds reflets. — Les saillies miroitent et étincellent, et, nu milieu des éblouissantes arabesques cuivrées, mordorées ou vernissées, se déroulent des rondes fantastiques d’animaux, des envolées d’ibis et d’oiseaux bizarres, des guirlandes de fleurs et de fruits d’une extraordinaire exécution et d’un fini superbe. On recouvre avec ces cuirs inimitables tous les ouvrages de littérature fantaisiste et colorée, les Théophile Gautier, les Méry, les de Goncourt, les Maupassant, les livres d’art et les romans qui planent dans le bleu de l’Idéal ; pour les volumes d’un style plus sobre, il est possible d’employer les cuirs monochromes, gaufrés, d’un ton mat ou luisant, des imitations de peau de chagrin , des papiers à empreintes granulées, des peaux couvertes d’une impression à dessins étranges et même des crépons distendus, rutilants de couleur et de vie. Les soies japonaises trouvent fort bien leur emploi ; elles sont le plus souvent dans les notes douces et d’une harmonie de tissu qui convient on ne peut mieux aux légers cartonnages, — quelques amateurs y ajoutent sur les plats une ou deux de ces mignonnes appliques de bronze japonais représentant des bestioles, des oiseaux ou des gnomes. C’est d’un effet exquis et d’un bon goût absolu. qu’un amateur bien doué, sous le rapport de l’œil et du sentiment de la couleur, peut aussi se pro- curer à peu de frais. Je ne saurais m’étendre sur ce point ; la reproduction seule par les procédés les plus compliqués pourrait donner une idée de ces jolies choses, et en dépit des phrases les plus ruisselantes d’inouïsme, je ne parviendrais certes point ici à gagner le lecteur à mes idées aussi complètement que je le désirerais. Je prêche donc le mépris du convenu, l’indépendance de la manière, la personnalité extérieure et tangible de la bibliothèque de chaque amateur, l’originalité sur toutes les coutures du livre. La Reliure moderne doit être expressive, riante, chaude et bigarrée, extravagante même ; il la faut telle à nos yeux assoiffés de couleur et anémiés par le jansénisme des modes et les grisailles à la détrempe de ce temps sans reliefs ; nos demeures laborieuses demandent à être vivifiées par le chatoiement et la vivacité des nuances et par le soleil des ors ou les reflets lunaires de la platine; les Livres, nos chers et meilleurs amis, nos compagnons les plus sûrs, qui nous soustraient aux soucis d’existence et aux heures mélancolieuses, doivent être vêtus en princes d’Orient, comme des rois mages de l’idée, comme les grands prêtres des visions de l’âme; nous devons les soustraire, ces anti-bourgeois, à l’embourgeoisement du costume et aux lamentables confections chagrinées qui pullulent de toutes parts. Que nos bibliothèques brillent donc comme des météores de la pensée, que tous les tons de l’arc-en-ciel y fusionnent dans un passage adouci des demi-teintes jusqu’aux plus orgueilleuses colorations. — Ne craignons point d’y apporter de l’exagération ; parfumons-les même de senteurs et d’essences délicates ; il n’est point de passion véhémente qui n’ait son grain de folie et pas de folies qu’on ne pardonne aux profonds amoureux. Telle sera la conclusion de ces incohérentes causeries. — Puissé-je avoir convaincu quelques-uns et séduit le plus grand nombre ! Je le souhaite, sans oser trop vivement l’espérer. — C’est à mes très précieux lecteurs qu’il convient de répondre." (pp. 428-431).

Le lecteur moderne tranchera, en effet !

Cartonnage en papier-cuir japonais par Amand pour Octave Uzanne
(premier plat)


Nous avons eu la chance de retrouver un exemplaire Octave Uzanne du Calendrier de Vénus (Paris, Edouard Rouveyre, 1880). Ce volume porte l'ex libris gravé de l'auteur ainsi que deux notes manuscrites autographes à l'encre rouge. La première note se trouve sur le feuillet de garde blanc qui précède la couverture imprimée conservée. On peut lire : Exemplaire sur Japon, relié en cuir japonais sur mes indications et fournitures par Amand. 24 juillet 1880. Signé Octave Uzanne. Outre la couverture en couleurs de Daniel Vierge gravée par Marius Perret, Octave Uzanne a fait relier une épreuve unique fournie par Gillot et tirée par Daniel Vierge lui-même et signée à la main par Daniel Vierge. La note est signée Octave Uzanne. L'exemplaire est tiré sur Japon ancien et il possède un faux-titre spécial avec imprimé exemplaire n° et inscrit à la plume : de M. Uzanne (de la main d'Edouard Rouveyre). D'après la justification du tirage il y a eu seulement 10 exemplaires sur Japon (ancien). Soit le plus faible tirage après 4 exemplaires sur parchemin, et avant 16 exemplaires sur papier de Chine, 20 exemplaires sur Renage et 50 exemplaires sur Whatman. L'exemplaire en question peut être considéré comme un petit miraculé de Bibliopolis ! Déniché aux USA, dans un état proche de l'Ohio ... (Cf. Isabelle Adjani pour les incultes) ... les plats du cartonnage bradel plein papier-cuir japonais étaient détachés. Le volume avait subi quelques légères mouillures (vicissitudes du temps ...) et il fallait restaurer tout cela dans l'esprit "Uzanne" après la lettre. Que faire ? le dos était manquant et je ne savais absolument pas à quoi il pouvait bien ressembler. Je suppose que le dos était fait de la même matière que les plats c'est-à-dire d'un papier-cuir japonais (fourni par Octave Uzanne comme il nous le dit lui-même). Ce papier d'un motif jamais rencontré jusque là est composé de feuillages et de fruits le tout dans un camaïeu de doré-bronze. Le décor des plats est parfaitement conservé. Nous avons fait le choix de ne pas réinterpréter la pensée d'Octave Uzanne sans savoir et demandé à notre restauratrice de faire un montage bradel en créant un dos rapporté en plein papier uni de papier japonais Lokta (ton caramel clair). Le dos reste donc muet. Les plats retrouvent alors toute leur importance. Ce volume ne se trouvait curieusement pas dans le catalogue de la première vente Uzanne de mars 1894. Un autre exemplaire sous le n°422 relié par Champs en demi-rel. mar. citron avaient des gardes de papier japonais. Voir les photos ci-dessus et ci-dessous pour notre exemplaire restauré.

Cartonnage en papier-cuir japonais par Amand pour Octave Uzanne
(second plat)


Ces reliures japonisantes faisaient le régal du jeune Uzanne, 29 ans au moment où il confie au relieur Amand l'exécution de cette reliure et d'autres encore. Qui a dit que la jeunesse et la bibliophile n'allaient pas de paire ? Quoi qu'il en soit il faut reconnaître à Octave Uzanne cette envie de nous transmettre ce goût pour l'Asiatique livresque. Ne se qualifiait-il pas lui-même dans un envoi autographe au Toqué (Charles Cousin) d'Archi-Japonais ? Personnellement j'adhère complètement. Édouard Rouveyre, Edmond de Goncourt ou Philippe Burty pour ne citer qu'eux à l'époque ont également suivi le même chemin d'art.

Ce petit billet voulant servir de mémorandum pour les temps futurs pour les bibliophiles qui seraient sensibles aujourd'hui ou demain à ce type de reliures. Qu'ils se sentent libres de m'envoyer des photographies de leurs exemplaires ou de ceux qu'ils auraient pu rencontrer, le tout accompagné d'un minimum d'informations bibliographiques.

A bientôt
Bertrand Hugonnard-Roche



Cartonnage en papier-cuir japonais par Amand pour Octave Uzanne
(doublure de papier pailleté doré fait main)

mardi 6 septembre 2016

Exemplaire remarquable aux enchères publiques : FEMINIES relié plein maroquin décoré signé Marius Michel (Lot n°188, SVV ALDE, 30 septembre 2016, Paris)

Lot n°188

[UZANNE (Octave)]. Féminies. Huit chapitres inédits dévoués à la femme ...


Estimation : 3 000 / 4 000 €
 
[UZANNE (Octave)]. Féminies. Huit chapitres inédits dévoués à la Femme, à l'Amour, à la Beauté, par Gyp, Abel Hermant, Henri Lavedan, Marcel Schwob et Octave Uzanne. Paris, Imprimé pour les Bibliophiles contemporains, Académie des beaux livres, 1896. Grand in-8, maroquin bleu, double encadrement de filets dorés, bouquets de fleurs aux angles en maroquin mosaïqué rouge, vert et beige, dos orné de même, encadrement intérieur de filets et fleurons d'angles, doublures et gardes de soie brodée jaune et orangée, doubles gardes, couverture, tranches dorées sur témoins, étui (Marius Michel). Édition originale.
Cette très belle publication Art Nouveau éditée par Octave Uzanne est ornée de huit frontispices de Félicien Rops gravés par Hellé, Fornet et Massé et tirées en couleurs à la poupée, un titre-frontispice en couleurs gravé par E. Gaujean d'après Kratké, de nombreuses vignettes en noir par Léon Rudnicki et des encadrements végétaux du même artiste tirés en différentes couleurs à chaque page, ainsi qu'une illustration en couleurs sur la couverture par Georges de Feure.
Tirage unique à 183 exemplaires sur japon avec les eaux-fortes sur vélin fort en double état, en noir avec remarques et définitif.
Exemplaire nominatif de Gaston Tissandier (1843-1899), chimiste, aérostier et écrivain scientifique.
Somptueux exemplaire dans une élégante reliure florale de Marius Michel.

Photo ALDE


Informations sur la vente :

vendredi 30 septembre 2016 - 14H00
LIVRES ANCIENS ET DU XIXe SIÈCLE
SALLE ROSSINI 7 RUE ROSSINI 75009 PARIS
Librairie Giraud-Badin
22, rue Guynemer 75006 Paris
Tél. 01 45 48 30 58 - Fax 01 45 48 44 00

contact@giraud-badin.com - www.giraud-badin.com

Exposition à la librairie Giraud-Badin
du lundi 12 septembre au jeudi 29 septembre de 9 h à 13 h et de 14 h à 18 h
(jusqu’à 16 h le jeudi 29 septembre)

Exposition publique Salle Rossini
le vendredi 30 septembre de 10 h à 12 h

Vente aux enchères publiques
Vendredi 30 septembre 2016 à 14 h
Salle Rossini
7, rue Rossini 75009 Paris
Tél. : 01 53 34 55 01

Rendez-vous ici pour les résultats.

Bertrand Hugonnard-Roche

UZANNE, Octave – Un Ex-Libris Mal Placé. Livre audio gratuit publié le 6 avril 2014. (lecture - fichier sonore)

La voix de René Depasse est extraordinaire pour écouter Octave Uzanne en français dans le texte ! Réglez le son de votre ordinateur, de votre tablette ou de votre smartphone et remontez le temps ... au temps d'Octave Uzanne ! Un ex libris mal placé est une historiette qui plaira au sage bibliophile voire au bibliomane.

Bertrand Hugonnard-Roche


Cliquez sur l'image ci-dessus


« Un ex-libris (du latin ex libris meis, « faisant partie de mes livres ») désigne en bibliophilie une gravure personnalisée qu’un collectionneur colle sur le contreplat ou sur la page de garde de ses livres, comme marque d’appartenance. L’ex-libris existe aussi sous forme manuscrite, de tampons, de cachets, etc. » (Wikipédia)
Un ex-libris mal placé est une nouvelle plaisante qui se moque de la passion pour l’antiquité d’un érudit qui un jour prit femme et la délaissa vite pour retrouver ses chers Hellènes…
Ce divertissement est une occasion de (ré)écouter la conférence prémonitoire d’Octave Uzanne (1851-1931), écrivain biographe et bibliophile, sur la future écoute de la littérature en se promenant dans la nature, enregistrée sur le site,La Fin des livres, où nous lisons ces lignes :
« Soit à la maison, soit à la promenade, en parcourant pédestrement les sites les plus remarquables et pittoresques, les heureux auditeurs éprouveront le plaisir ineffable de concilier l’hygiène et l’instruction, d’exercer en même temps leurs muscles et de nourrir leur intelligence, car il se fabriquera des phono-opéragraphes de poche, utiles pendant l’excursion dans les montagnes des Alpes ou à travers les Cañons du Colorado. »
Un ex-libris mal placé.
Télécharger le mp3 (Clic-droit, « Enregistrer sous… »)
Source : http://www.litteratureaudio.com/livre-audio-gratuit-mp3/uzanneoctave-un-ex-libris-mal-place.html

Actualité : « Octave Uzanne bibliophile et historien de la bibliophilie ». L'histoire littéraire en mode mineur : bibliophilie et constitution d'un panthéon littéraire alternatif au XIXe siècle

Octave Uzanne à l'honneur à la bibliothèque de l'Arsenal ! Voici le programme :

L’histoire littéraire en mode mineur au XIXe siècle :
Le rôle des bibliophiles dans la promotion d’un panthéon alternatif

13/14 octobre 2016, BHVP / Bibliothèque de l’Arsenal

Jeudi 13 octobre, BHVP :
Matinée. Modalités de la collection de livres au XIXe siècle. Présidence Juliette Jestaz (BHVP).
9h : ouverture par Juliette Jestaz, responsable de la Réserve des imprimés et des manuscrits de la BHVP.
9h15 : Ève Netchine (Arsenal), « Une étude de commissaires-priseurs au service de la bibliophilie nouvelle : Jacques-Nicolas et Georges-Henri Boulland ».
9h45 : Pierre-Jean Dufief (Paris-Nanterre), « Octave Uzanne bibliophile et historien de la bibliophilie ».
10h15 : échanges et discussion.
10h30 : pause.
10h45 : Mathilde Bombart (Lyon III), « Livres à clef, lectures à clef, romans à clef : de la passion bibliophile à l’histoire littéraire ».
11h15 : Andrea de Pasquale (Bibliothèque Nationale Centrale de Rome), « Un regard au-delà des Alpes : histoire littéraire mineure et bibliophilie dans l’Italie du Nord (fin XVIIIe / XIXe siècles) ».
11h45 : échanges et discussion.
12h : pause-déjeuner.
Après-midi. Le culte du beau livre, entre texte et objet. Présidence José-Luis Diaz (Paris VII-Diderot).
14h : Magali Charreire (Montpellier III-Paul Valéry), « L’œuvre "Doré" du bibliophile Jacob ».
14h30 : Olivier Bessard-Banquy, (Michel de Montaigne-Bordeaux III), « Du luxe au semi-luxe ».
15h : échanges et discussion.
15h15 : pause.
15h30 : Nolwenn Pamart (Paris IV-Sorbonne), « Jean de Tinan ou la recherche de la légitimité par le beau livre ».
16h : Marine Le Bail (Toulouse II-Jean Jaurès), « La quête de la "condition d’origine" chez Charles Nodier : la condition d’une histoire littéraire des origines ? »
16h30 : échanges et discussion.
17h : présentation d’un choix de livres et de documents sur les bibliophiles du XIXe siècle par Juliette Jestaz.
18h : fin de la journée.

Vendredi 14 octobre, bibliothèque de l’Arsenal :
Matinée. Quand la bibliophilie incite à réécrire l’histoire littéraire. Présidence Marine Le Bail (UT2J-Arsenal).
9h15 : Raymond-Josué Seckel (BNF) : « Sade entre 1850 et 1910, début de reconnaissance ? ».
9h45 : Delphine Fayard (Wolfson College, université d’Oxford), « La notion de libertinage à l’aune des pratiques bibliophiliques du XIXe siècle ».
10h15 : échanges et discussion.
10h30 : pause.
10h45 : François Pic (Toulouse II-Jean Jaurès), « Des "livres en patois" à la "littérature occitane" : le rôle des bibliophiles dans la constitution d’un objet littéraire (XVIIIe/XXe siècles) ».
11h15 : José-Luis Diaz (Paris VII-Diderot), « Charles Asselineau face aux "minores" du romantisme ».
11h45 : échanges et discussion.
12h : pause-déjeuner.
Après-midi. Enjeux de l’édition bibliophilique. Présidence Claire Lesage (Arsenal).
13h30 : François Rouget (Queen’s University, Canada), « Prosper Blanchemain, bibliophile et éditeur des poètes de la Renaissance ».
14h : Julien Schuh et Anne-Christine Royère (Reims-Champagne), « Prosopographie des éditeurs bibliophiles (1870-1930) ».
14h30 : échanges et discussion.
14h45 : pause.
Chroniqueurs de la bibliophilie.
15h : Laurent Portes (BNF), « Eugène Le Senne (1846-1938), collectionneur de livres parisiens ».
15h30 : Jean-Didier Wagneur (BNF), « Hémérophilie : Firmin Maillard, un chiffonnier de la petite presse ».
16h : échanges et discussions.
16h15 : mot de conclusion par Olivier Bosc, directeur de la bibliothèque de l’Arsenal.
16h30 : fin des communications.
16h45-18h15 : table-ronde « La bibliophilie d’hier à aujourd’hui », présidée par Jean-Yves Mollier (Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines), avec Isabelle de Conihout (Christie’s), Éric Dussert (BNF), Nicolas Malais (Paris-Nanterre).
Chacune de ces deux journées s’accompagnera d’une exposition de pièces exceptionnelles sélectionnées parmi les fonds de la BHVP et de la Bibliothèque de l’Arsenal.

Inscription préalable obligatoire à l’adresse suivante :

colloque.bibliophilie.2016@gmail.com

Jeudi 13 octobre :

Salle des Commissions,
Bibliothèque Historique de la Ville de Paris,
24 rue pavée, 75 004, Paris.
Accès métro Saint-Paul (ligne 1).

Vendredi 14 octobre :

Grand salon,
Bibliothèque de l’Arsenal,
1, rue de Sully, 75 004, Paris.
Accès métro Sully-Morland (ligne 7) ou Bastille (lignes 5, 1, 8).

samedi 3 septembre 2016

Rentrée littéraire : Jean Carriès, statuaire et céramiste. Textes de Judith Gautier, Robert de Montesquiou, Octave Uzanne et Henry Lapauze, réunis et édités par André Reynaud (juin 2016)


      Voici un livre que la rentrée littéraire déjà surchargée aura sans aucun doute oublié ... Le petit volume que j'ai eu le plaisir de recevoir ce matin fait partie de ces livres bien imprimés, joliment composés, de ces livres encore empreints des habitudes typographiques des siècles passés. On s'en réjouit !

      C'est à André Reynaud et sa maison d'édition Rumeur des Ages située à La Rochelle que nous devons la sortie de ce livre. C'est un volume in-8 (21 x 15 cm), broché (cahiers cousus) avec couverture à rabats. 86 pages bien imprimées sur beau papier vergé. On regrettera simplement que le tirage ne soit pas mentionné (pour les bibliophiles qui aiment bien savoir le nombre d'exemplaires qui a été imprimé ... coquetterie dirons certains ! point d'orgue diront d'autres !).


      L'éditeur donne en quatrième de couverture la présentation du contenu que je reprends ici :

      "Jean Carriès (1855-1894), traversa la fin du XIXe siècle comme un météore. Une quinzaine d'années ont suffi pour établir sa réputation de sculpteur, potier et céramiste exceptionnel. Ses recherches, sa pratique, hors des écoles et du strict respect des règles traditionnelles, le conduisirent à des réalisations surprenantes ; jusqu'à la mise en oeuvre d'une Porte monumentale - dont la maquette en plâtre, grandeur nature, fut un temps conservée au Petit Palais - qui contribua à ruiner sa santé précaire.
      Cinq textes, parmi beaucoup d'autres, écrits par quatre de ses amis, entre 1881 et 1910, témoignent, de différentes manières, de sa personnalité extraordinaire, du génie de son oeuvre."

      Les fanatiques d'Octave Uzanne doivent savoir que le texte d'Octave Uzanne présent dans ce volume avait paru pour la première fois dans la revue mensuelle Le Livre Moderne (Paris, Albert Quantin) au mois d'octobre 1897. Il a paru pour la deuxième fois dans notre recueil de critiques d'art par Octave Uzanne intitulé Quatorze sensations d'art signées Octave Uzanne rassemblées par Bertrand Hugonnard-Roche (Chez Bertrand Hugonnard-Roche, à Alise-Sainte-Reine, Novembre 2014). Cette redondance n'est pas pour nous déplaire ! Et Carriès et Uzanne en sortent grandis ou dirons nous, un peu moins oubliés.


      Souhaitons à André Reynaud d'autres aventures éditoriales de cette qualité ! Vous pourrez vous procurer ce volume en vous adressant directement à lui par email : rumeur.des.ages@wanadoo.fr ou par courrier postal à : Rumeur des Ages, 6, Rue des Templiers 17300 La Rochelle. Prix : 12 euros.

Bonne soirée,
Bertrand Hugonnard-Roche

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