« à m. Julien Stirling,
qui aime les livres plus profondément que les livres sterling, ce dont je l'honore.
Sympathique souvenir
Octave Uzanne »
Coll. B. H.-R., oct. 2013
Coll. B. H.-R., oct. 2013
Voici un envoi non dénué d'humour. Uzanne en usait souvent. Cet envoi autographe se trouve sur le faux-titre de l'Ombrelle, le Gant, le Manchon, achevé d'imprimer par Albert Quantin le 15 novembre 1882. Il n'est pas daté. Sans doute date-t-il de quelques semaines ou quelques mois tout au plus après l'impression du volume, car la reliure qui le recouvre est strictement de l'époque et semble avoir été commanditée par M. Julien Stirling lui-même (elle contient sa vignette ex libris gravée). Il s'agit d'une reliure pleine soie brodée à motifs de large bande verticale fleurie sur fond de soie rose. Si la reliure n'est pas signée elle semble tout droit sortie des ateliers d'Emile Carayon, tant le travail semble typique de son atelier.
Nous avions publié en novembre 2012 un livre offert par Octave Uzanne au même Julien Stirling, La Française du Siècle (achevé d'imprimer le 4 novembre 1885) avec un long et intéressant envoi autographe (redonné ci-dessous pour mémoire), cette fois daté du 25 février 1899.
« à M. Julien Stirling,
ce volume de la Française du siècle que j'estime,
à la distance de douze années, comme l'un des meilleurs et de plus parfaits, au point de vue d'art
bibliophilique, de cette série d'ouvrages de luxe
successivement publiés chez l'éditeur Quantin
de 1882 à 1895.
Octave Uzanne
25. II 99. »
Comme nous l'écrivions, Julien Stirling fut connut pour être un éminent Hugolâtre. Voir à son sujet Un Hugolâtre [Julien Stirling], Le Carnet, XVI (1903) p. 413 et suiv. Il est décédé en 1919. Il écrivait sous le pseudonyme de Georges Colas dans diverses publications littéraires et scientifiques.
André Stirling, son fils, s'essaya à la poésie (Les Extases, Poèmes, 1908) et publia divers ouvrages de littérature et d'érudition.
Nous ne savons rien des liens qui ont pu unir Octave Uzanne avec Julien Stirling à la fin du XIXe siècle.
Bertrand Hugonnard-Roche
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire