mercredi 27 juin 2012

Société des Bibliophiles Contemporains : Compte définitif des recettes et dépenses du premier exercice social (1889-90).

Voici reproduits in extenso, tels qu'ils ont été fournis aux sociétaires, le compte définitif des recettes et dépenses du premier exercice social (1889-90) des Bibliophiles contemporains.

Ces comptes, outre qu'ils montrent une gestion saine et excédentaire de la jeune Société, donne le détail des coûts et des recettes concernant les premiers ouvrages proposés : Les Débuts de César Borgia et l'Abbesse de Castro. On y trouve également le détail des cotisations, des ventes de dessins originaux, le détail des tirages, etc.

Ce premier exercice (publié au 8 mai 1891) montre un reliquat de plus de 5.800 francs or (1), déposés en banque. Nous verrons que les exercices suivants ne feront qu'accentuer ce capital. Lorsque Octave Uzanne décide de dissoudre la Société des Bibliophiles contemporains à la fin de l'année 1894, ce sont plusieurs dizaines de milliers de francs qui sont alors en banque. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle, même une fois dissoute, l'argent disponible permettra d'imprimer en puisant sur ces fonds, des ouvrages offerts aux anciens sociétaires. Nous en reparlerons bientôt.

Les Bibliophiles contemporains furent donc très prospères durant les cinq années (1889-1894) de leur existence.

Bonne lecture.

Bertrand Hugonnard-Roche

(1) le salaire de base variait en 1890 de 1 franc à 5 francs par jour, soit des salaires annuels de 300 à 1.500 francs environ. Ce qui est certain c'est qu'avec 5.800 francs or en banque dès la fin de la première année d'existence, les Bibliophiles contemporains détenaient une somme importante équivalent aujourd'hui à plusieurs dizaines de milliers d'euros. A titre de comparaison, il n'est pas rare de voir un livre rare catalogué 100 francs chez Morgand et Fatout à cette époque obtenir aujourd'hui un prix de vente aux enchères proche de 1.000 à 2.000 euros, soit un coefficient multiplicateur admis situé entre X10 et X20. Ces comparatifs sont évidemment très aléatoires en fonction des livres retenus pour l'étude, mais cela permet malgré tout de se faire une idée.






2 commentaires:

  1. les livres ont un coût de revient aux alentours de 150 francs, ils sont vendus 200 francs (pour amortir les livres supplémentaires donnés). Les dessins de Rochegrosse sont vendus 2165 francs... Le livre avec les dessins originaux coûte donc 11 fois le prix d'un exemplaire normal.

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  2. Ce qui confirme que les bibliophiles n'aiment pas lire ....

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