mardi 12 juin 2012

Trois lettres d'Eugène Paillet (1829-1901), Président de la Société de Bibliophiles "Les Amis des Livres", adressées à Octave Uzanne en 1890. Uzanne devait livrer une préface à "Paris qui crie" et y renonce finalement.


Collection Bertrand Hugonnard-Roche - Acquisition avril 2012




Eugène Paillet est l'un des bibliophiles les plus en vue de son temps. A la fin du XIXe siècle, c'est un pilier incontournable soutien sans faille de la librairie ancienne parisienne. Ami du libraire Conquet, grand collectionneur de livres illustrés du XVIIIe siècle, il est alors à la tête de l'une des plus brillantes bibliothèques. Né en 1829, Eugène Paillet a 61 ans en 1890 lorsqu'il écrit à son collègue en bibliophilie Octave Uzanne, âgé de seulement 39 ans.


C'est un libraire parisien qui nous a permis d'avoir connaissance de ces trois lettres intéressantes à plus d'un titre. Datées de 1890 (entre fin février et mai), elles montrent les relations et les tensions qui pouvaient exister entre les deux hommes. M. Eugène Paillet, Président des Amis des Livres ; M. Octave Uzanne, Président depuis peu (la société venait d'être formée) des Bibliophiles Contemporains, Académie des Beaux Livres, deux rivaux qui livrent ici un duel bibliophiliques par courriers interposés. Nous n'avons pas les lettres d'Octave Uzanne à Eugène Paillet mais on les imagine sans peine.

Je vous laisse apprécier la situation. Les notes apportent les informations essentielles qui permettent de mieux comprendre la situation à cette date entre les deux hommes.



Bonne lecture !

Bertrand Hugonnard-Roche

5 commentaires:

  1. comme le rappelle Paillet à la fin de la dernière lettre, Uzanne est membre des Amis des Livres...

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  2. Oui Calamar, effectivement, Uzanne était membre des Amis des Livres, comme on peut le constater en lisant la liste des membres à la fin du livre "Paris qui crie" qui voir finalement le jour avant la fin de l'année 1890. Cependant Uzanne ne sera plus membre très longtemps. Je vais vérifier les dates.

    B.

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  3. il est encore membre deux années plus tard, son nom figure dans "Les Orientales".

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  4. Il n’apparaît plus dans la liste des membres des Amis des Livres pour l'année 1900 (J. Clarétie, La Corde, Les Amis des Livres, 1901). Sans doute a-t-il quitté encore avant.

    B.

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  5. Les Orientales ont été éditées en 1882 Calamar et non en 1892.

    B.

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