lundi 25 juin 2012

Trois circulaires adressées aux membres de la Société des Bibliophiles contemporains (mai 1891 et mai 1893).


Trois circulaires adressées aux membres de la Société des Bibliophiles contemporains (mai 1891 et mai 1893).

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Octave Uzanne aux membres de la Société des Bibliophiles contemporains[1].

Paris, le 8 mai 1891.
            Mon cher collègue,

            Le quatrième Dîner des Bibliophiles contemporains aura lieu le Samedi 30 courant, au Restaurant du Gymnase, chez Marguery, boulevard Bonne-Nouvelle, à sept heures précises du soir.
            Le prix de la cotisation reste, ainsi que précédemment, fixé à 15 francs.
            J’espère avoir le plaisir de vous compter au nombre des convives, et je vous prie de vouloir bien m’envoyer votre adhésion avant le 26 de ce mois.
            A l’issue de ce Dîner, les Sociétaires se réuniront en Assemblée générale extraordinaire, dans le but de donner leur sanction aux questions suivantes :

            1° Examen et approbation du compte définitif des recettes et dépenses de la première année sociale, dressé par l’Archiviste-Trésorier, et dont le résumé d’ensemble vous est adressé ci-inclus.

            2° Admission de quatre nouveaux Membres, en remplacement de quatre sociétaires démissionnaires, les deux premiers inscrits pour le présent exercice, les deux autres pour l’exercice suivant.
                        Noms des candidats présentés conformément au Règlement :
                        1° M. Frédéric RAISIN, Membre du Grand-Conseil, rue de la Poste, à Genève.
                        2° M. E. MAREUSE, Propriétaire à Paris, boulevard Haussmann, 81.
                        3° M. Alfred BARION, de Bressuire (Deux-Sèvres).
                        4° M. Antoine COLIN fils, rue de l’intendance, à Port-Louis (Île Maurice).

            3° VENTE DES DESSINS D’EUGENE COURBOIN POUR l’ABBESSE DE CASTRO. – Ces dessins comprennent : 1° Huit têtes de chapitres (l’une de ces compositions ayant été faite deux fois) ; - 2° Sept culs-de-lampe (l’un d’eux n’a pas été employé, faute de place dans le volume) ; - 3° Sept encadrements de chapitres, deux encadrements de début de pages, titre, dos de couverture et cartouche d’ornementation.
            La mise à prix de l’ensemble de ces pièces ne pourra, conformément au Règlement, être inférieure à la moitié du prix payé à l’Artiste, c'est-à-dire la somme de Mille deux cent cinquante francs.
            Au cas où, à ce prix, ces dessins ne trouveraient pas d’acquéreurs, ils seraient, en vertu de l’article 20 de notre Règlement, estampillés, puis tirés au sort entre les 160 Sociétaires, par trois lots successifs : - un lot des têtes de chapitres, un lot des culs-de-lampe, un lot des encadrements et ornements typographiques.
            4° Vente du dessin original de Paul Avril, pour le Menu du Dîner du 30 mai (mise à prix : Soixante francs).

            Dans le cas, mon cher Collègue, où vous ne pourriez assister à notre Assemblée du 30 Mai courant, je vous prierais de vouloir bien me faire parvenir vos pouvoirs, sous forme d’approbation signée, pour les divers votes ci-dessus désignés.
            Vous trouverez également inclus dans cet envoi un appel de versement de Cent francs, à valoir sur votre quote-part des frais de publication des Contes choisis de Guy de Maupassant, dont le prix a été fixé, lors de notre dernière Assemblée, à Cent cinquante francs, minimum par Sociétaire.
            Je saisis, mon cher Collègue, l’occasion qui m’est donnée de vous entretenir de notre Société pour vous faire savoir qu’il me sera très agréable de vous compter parmi les collaborateurs de nos prochaines Annales littéraires, et je vous prie instamment de vouloir bien m’adresser tout ce qui vous semblerait pouvoir concourir à l’attrait artistique ou à l’intérêt littéraire de notre prochain recueil collectif.
            Croyez, mon cher Collègue, à l’assurance de mes sentiments les meilleurs, et agréez l’expression de ma considération distinguée.

                                                                                           Octave Uzanne,
                                                                                                17, Quai Voltaire.

P.S. – Peu de temps après le versement des Cent francs demandés par la circulaire ci-incluse du Trésorier, chaque Sociétaire recevra, gratis et franco, la suite complète, en tirage à part en noir, des diverses eaux-fortes des Débuts de César Borgia, dont notre Comité a décidé l’impression, les frais étant à prélever sur l’excédent des recettes du dernier exercice.
                       
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Voici ci-dessous le texte de la circulaire signée par l’archiviste-trésorier Jules Brivois et envoyée aux sociétaires à la même date (8 mai 1891) :

Paris, le 8 mai 1891

                        Monsieur et cher Collègue,

            Permettez-moi de vous rappeler que l’Assemblée générale du 29 novembre dernier, a décidé que la Société publierait, cette année, un choix de Contes de M. Guy de Maupassant, et ferait, s’il y avait lieu, une seconde publication, sans que, toutefois, la dépense totale puisse excéder la somme de Deux Cents francs, maximum fixé par le Règlement.
            Les Contes de M. de Maupassant sont en voie d’exécution, et je viens en conséquence, vous demander de vouloir bien m’envoyer par la poste, d’ici un mois, c’est-à-dire au plus tard le 9 juin, un acompte de CENT FRANCS, afin que cette exécution marche rapidement.
            Vous pouvez, si vous le préférez, me verser cette somme directement ou par intermédiaire, au siège social, 10, rue Montpensier, les mardis 19 et 26 mai, 2 et 9 juin, de deux heures à quatre.
            Passé cette date extrême du 9 juin, je mettrais immédiatement votre quittance impayée en recouvrement par l’intermédiaire d’une maison de banque.
            Recevez, Monsieur et cher collègue, l’expression de mes sentiments dévoués.

                                                           L’archiviste-Trésorier :
                                                                       Jules BRIVOIS.
                                                                                   Rue Montpensier, 10.

Deux annnées plus tard, une nouvelle circulaire sur le même type que la première citée ci-dessus :

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Octave Uzanne aux membres de la Société des Bibliophiles contemporains[2].

Paris, le 25 mai 1893.

                        Mon cher Collègue,

            Le huitième Dîner des Bibliophiles contemporains aura lieu le Samedi 17 juin prochain, au Restaurant du Gymnase, chez Marguery, boulevard Bonne-Nouvelle, à sept heures précises du soir.
            Le prix de la cotisation reste, ainsi que précédemment, fixé à 15 francs.
            J’espère avoir ce soir-là le plaisir de vous compter au nombre des convives, et je vous prie de vouloir bien envoyer votre adhésion avant le 10 de ce mois à M. Piat, notre secrétaire, 68, avenue d’Iéna.
            A l’issue de ce Dîner, les Sociétaires se réuniront en Assemblée générale extraordinaire, dans le but de donner leur sanction aux questions suivantes :

            Admission de nouveaux membres, en remplacement de Sociétaires démissionnaires, tant pour le présent exercice que pour l’exercice suivant ;
            2° Vente d’un exemplaire unique, grand papier Whatman, de la Partie de campagne de Guy de Maupassant, illustré page à page d’aquarelles de Dillon (mise à prix minimum : 300 fr.). – Vente d’un exemplaire unique, grand papier Whatman, avec nombreuses illustrations d’Alexandre Lunois dans les marges de l’Epave (mise à prix : 300 fr.).

            Dans le cas, mon cher Collègue, où vous ne pourriez assister à notre Assemblée du 17 juin courant, je vous prierais de vouloir bien faire parvenir à l’un de nos secrétaires ou à notre trésorier vos pouvoirs, sous forme d’approbation signée, pour le vote ci-dessus désigné.
            Croyez, mon cher Collègue, à l’assurance de mes sentiments les meilleurs, et agréez, l’expression de ma considération distinguée.

                                                                                   Octave Uzanne.


[1] Papier du Japon avec la vignette d’en-tête avec la devise NUNC ET SEMPER. Imprimé par Jouaust.
[2] Papier vélin avec la vignette d’en-tête avec la devise NUNC ET SEMPER. Paris. – Lib. –Imp. réunies.

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