mardi 5 juin 2012

Huit lettres de Maurice Bouchor à Octave Uzanne.



Le sort et la persévérance m'ont permis de rassembler à ce jour huit lettres autographes de Maurice Bouchor (*) à Octave Uzanne. Ces lettres ont été écrites entre la fin de l'année 1889 et le début de l'année 1894. Plusieurs aspects de la vie d'Octave Uzanne sont abordés. Son voyage en Amérique du nord entre avril et juin 1893 est évoqué. Uzanne était convié aux premières des pièces jouées sur le Petit-Théâtre des marionnettes de la Galerie Vivienne à Paris. Bouchor annonce son mariage à Uzanne. Voici donc quelques éléments encore trop disparates, certes, mais néanmoins intéressants, de la liaison amicale et professionnelle Bouchor-Uzanne.


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Les notes seront complétées au fur et à mesure de nos découvertes.

(*) Maurice Bouchor est né à Paris le 16 novembre 1855. Frère du peintre Joseph Bouchor. Sa signature apparaît pour la première fois dans La Renaissance littéraire et artistique le 22 février 1873. Parmi ses fréquentations, on note alors celles de Germain Nouveau et de Paul Bourget. Après des études secondaires faites au lycée Louis-le-Grand, il publie, au printemps 1874, chez Charpentier, grâce à l'appui de Coquelin Cadet, son premier volume de vers, Les Chansons joyeuses. Ce recueil est salué par la critique et en particulier par Edmond About dans les colonnes du XIXe siècle. Il sera suivi des Poèmes de l'Amour et de la Mer en 1876, du Faust moderne en 1878, des Contes parisiens en 1880, de L'Aurore et des Symboles en 1888, ouvrages qui montrent une évolution vers un certain mysticisme. Cette même année, il dirige la revue Le Passant. Dès ses débuts, il se lie d'amitié avec Jean Richepin - qui lui dédiera Les Blasphèmes - et Raoul Ponchon. Ces " Trois mousquetaires ", comme les baptisa Jules Lemaître dans Le Figaro, forment alors le groupe des " Vivants ", en réaction à la sagesse parnassienne ambiante. On retrouvera les mêmes aux Hydropathes et chez les Zutistes de Cros en 1883. En 1889, Henry Signoret, qui, depuis l'an passé, a fait du Petit Théâtre, situé au N°61 de la galerie Vivienne, un théâtre de marionnettes, sollicite son ami Maurice Bouchor pour écrire des rôles à la mesure de ces petits personnages. C'est ainsi que Bouchor donnera successivement Tobie, Noël ou le mystère de la Nativité, la dévotion à Saint-André et la légende de Sainte-Cécile. En outre, il fabriquera lui-même certaines marionnettes et interprétera plusieurs rôles en compagnie de Ponchon et Richepin, tandis que les décors seront l'œuvre de Rochegrosse, Rieder, Maillol ou encore de Joseph Bouchor. Léon Deffoux nous dit qu'il y créa même des drames de Shakespeare, notamment une adaptation de " La Tempête ", dans laquelle Ponchon tenait le rôle de Caliban, Richepin celui de Prospero et Bouchor celui d'Ariel. Ces représentations eurent un grand succès : Anatole France, Jules Lemaître, Ernest Renan, Francisque Sarcey, Armand Silvestre, Puvis de Chavannes, ou encore lord Lytton en furent des spectateurs conquis. Vers la même époque, Bouchor commence à voyager : Angleterre, Etats-Unis, Belgique, Hollande, Allemagne, Italie, Espagne. Il part même, d'Algérie où il réside alors, visiter Ceylan. Très féru de littérature anglo-saxonne, il s'applique à recueillir les chansons populaires qu'il entend en Ecosse. Tout en menant en parallèle une quête personnelle vers la recherche d'un dieu à travers les religions et la philosophie, il se tourne, à partir de 1897, vers des préoccupations quasi pédagogiques en composant plusieurs recueils pour la jeunesse. La suite ici.

Bertrand Hugonnard-Roche

2 commentaires:

  1. A noter que Bouchor a écrit un conte pour Mariani : Pervenche, illustré par Léon Lebègue, annoncé dabs "huit contes à Mariani", et publié chez Floury.

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  2. Gérard-Charles Archbold-Aspol, courtier à Cette (Sète, maintenant)

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