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| Bas-relief sculpté par A. Rodin à la mémoire de Maurice Rollinat (Eglise de Fresselines - mur extérieur) |
Le sculpteur Auguste Rodin a exécuté sur Rollinat un bas relief "la muse et son poète" qui a été encastré dans le mur de l'église de Fresselines. Le 21 octobre 1906, la cérémonie de la remise du monument a lieu, à Fresselines, discrète et touchante. Elle ne réunissait que les amis du poète les plus soucieux de sa mémoire, auxquels s'était joint un membre de la famille. M. Octave Uzanne présidait cette cérémonie. Tel est ce qu'on pouvait lire à quelques virgules près dans l'Intermédiaire des Chercheurs et des Curieux N° 1129 (col. 695-696) de 1906.
La carte postale ancienne ci-dessous montre une foule nombreuse assistant à l'inauguration du Monument du poète Rollinat ... il ne peut donc pas s'agir du même monument dont il est parlé ci-dessus ...
Voici le texte que publie Octave Uzanne dans les mêmes colonnes de l'Intermédiaire :
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| Inauguration du Monument du poète Rollinat. Octave Uzanne est-il quelque part sur la photographie ? |
« La fin de Maurice Rollinat a pu donner lieu à de passionnées controverses, mais la vérité a été établie maintes fois par le récit de ses amis, les articles documentés précis de certains de ses confrères, les lettres même des docteurs qui le soignèrent jusques à la dernière seconde.
Il est actuellement démontré que le poète des Névroses n'a point succombé à la blessure peu grave qu'il s'était faite à l'aide d'un petit revolver sans puissance. Lorsqu'il eut recours à cette arme, ce fut dans une crise de désespoir et, pour ainsi dire, par effroi de la mort qui, déjà descendait en son être. Cette tentative de suicide n'avança même point son heure dernière, la petite plaie de la voûte du palais s'étant cicatrisée presque aussitôt. Maurice Rollinat mourut le 28 octobre 1903, du marasme physiologique que les spécialistes désignent sous le nom de cachexie neurasthénique. Il avait conservé toute sa raison. Son corps avait atteint à un état de maigreur et de dessèchement comparable à celui des victimes de la famine de l'Inde, que nous montrèrent certains photographes. Il était semblable aux squelettes qu'il s'était tant plu à chanter dans son oeuvre macabre. Il s'en est allé « fantômal », comme il avait vécu son rêve morbide. »
Octave Uzanne
On a dit que le temps des Névroses était passé lorsque parut son recueil éponyme en 1883. Baudelaire était déjà passé par là. Qu'importe, Maurice Rollinat ne devait pas être oublié. Octave Uzanne, compagnon du "premier homme" et des "ballades noctambules du quartier latin", proche à plus d'un titre de ce "maudit" berrichon, aura su tout faire pour que ce monument soit inauguré dignement. Nous verrons dans de prochains billets ce qui rapprocha, ou au contraire, éloigna les deux hommes.
Bertrand Hugonnard-Roche
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| Autre vue de la cérémonie du 21 octobre 1906 |
A la même époque Joseph Uzanne (le frère d'Octave) faisait partie du cercle des Hydropathes, avec Maurice Rollinat et d'autres.
RépondreSupprimerB.
Uzanne présidait-il vraiment cette cérémonie ? On en doute à la lecture du Journal des débats du 3 mars 1906 (source Gallica) :
RépondreSupprimer"La comité qui s'est constitué pour élever un
monument à la mémoire de Maurice Rollinat, à
Fresselines, a sollicité le patronage des nota-
bilités qui furent en relations avec le poète des
cauchemars et des songes. Elles ont toutes répondu à son appel, et ce comité de patronage, dont M. Dujardin-Beaumetz a accepté la présidence d'honneur, est composé de Mme Sarah-Bernhardt, M. et Mme Ménard-Dorian, MM. Widor, César Jeloso, A. Bruneau, Mounet-Sully, Gustave Geffroy, Armand Dayot, Octave Uzanne, Lucien Descayes, Frantz Jourdain, Roger Marx, Georges Cain, Rodin, E. Carrière, H. Daillion, Fantin-Latour, Claude Monet,
Guillaumin et Luigi Loir. Ce monument qui sera élevé dans le courant de l'été, sur la place publique de Fresselines, adossé au mur de l'église, faisant face à la route qui conduit à la
maison de Rollinat, comportera un bas-relief du maître sculpteur Rodin. L'architecture en a été confiée à M. Plumet."
B.
Le journals l'Illustration (Volume 128 - 1906) indique également que la cérémonie est présidée par Octave Uzanne.
RépondreSupprimerPar ailleurs on peut lire qu'il faisait grand soleil (d'où sans doute les ombrelles malgré la saison) et que la peite place grouillait de monde (contrairement à ce qui est écrit dans l'Intermédiaire). La carte postale ci-dessus représente donc bien cette cérémonie. Octave Uzanne est forcément là, quelque part sur la photographie ...
B.
La revue L'Art Moderne (volume 26 - 1906) indique également que c'est "notre collaborateur Octave Uzanne" qui présidait la cérémonie.
RépondreSupprimerB.
C’est probablement lui qu’on voit de dos, à gauche de l’ombrelle, faisant face aux deux personnes à canotiers. Si toutefois il avait encore les cheveux noirs à 55 ans.
RépondreSupprimerA ce propos, cela me fait penser que vous nous montrez Octave toujours avec la même tête. N’y a-t-il pas des photos de lui prises quand il était âgé ?
T