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Octave Uzanne vers 1910
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« Je viens de lire (Echo de Paris du lundi 4) les lois de taux de successions votées par le sénat. Si tu venais à hériter de moi, pour 100 et quelques mille francs tu aurais à payer 12 ½ % à 13 % soit, (avec mon appartement) 13.500 frs – c’est imbécile, tyrannique, odieux.
Moi, (admettant que tu laisses 60 à 70 000 frs, après encaissement de la promesse Mariani) j’aurais 11 ½ à 12 %, soit (ton logis étant estimé) 8 à 9 000 frs au minimum à payer à l’état.
Je désire donc aussitôt mon retour à Paris, que nous prenions nos dispositions respectives pour éviter ce don aux caisses de l’état, soit d’une façon ou d’une autre – tu peux consulter dès aujourd’hui un homme d’affaires à cette fin – avec notre mère il était impossible d’aborder ces combinaisons, et, il y a 6 ans les taux étaient bas. Entre nous mieux vaut envisager la chose avec sérénité et éviter de cracher à l’état des sommes aussi élevées et aussi inutiles. Et surtout ne remettons pas les choses – à nos âges fragiles – mettons nous à l’abri des vols de l’état – j’étudierai la chose de mon côté. »
St-Raphaël, Hôtel Beau-Rivage, mardi 5 avril 1910
Extrait de la
Correspondance inédite entre les deux frères Uzanne (*)
(*) Archives de l'Yonne, fonds 1 J 780, legs Y. Christ, Correspondance active d'Octave Uzanne avec Joseph son frère (et à divers).
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