mercredi 26 décembre 2012

Portrait d'Octave Uzanne par Ramon Casas (vers 1900 ?), conservé au Musée National d'Art de Catalogne à Barcelone (Espagne).


Portrait d'Octave Uzanne (vers 1900 ?)
par Ramon Casas (1866-1932)
Fusain, craie blanche, bleue et beige.
Conservé au Museu Nacional d'Art de Catalunya
(Musée National d'Art de Catalogne)
à Barcelone (Espagne).

(Source : wikimedia consulté le 26 décembre 2012)


Ramon Casas Carbó (né à Barcelone le 4 janvier 1866 - décédé dans la même ville le 29 février 1932) est un peintre et affichiste Catalan, promoteur du modernisme catalan. Il est surtout connu pour ses portraits et caricatures de l’élite catalane, espagnole et française.

Portrait photographique
de Ramon Casas
vers 1900-1910.
Ramon Casas i Carbó naît à Barcelone en 1866. Son père a fait fortune à Cuba et sa mère appartient à une famille bourgeoise catalane. À l’âge de 11 ans il quitte l’école pour être disciple de Joan Vicenç, portraitiste et professeur à l’école de la Llotja. En 1881, il publie son premier dessin nommé Records d’altre temps dans le magazine moderniste l’Avenç. La même année, il part à Paris où il suit un cours à l’académie de Carolus-Duran. En 1883, il expose la peinture institué Autoretrato en traje de flamenco au salon des Champs-Élysées de Paris, et il est admis au Salon Officiel de la Société des artistes français. Pendant l'été, il part à Madrid chez le peintre Mauricie Lobre avec lequel il découvre les œuvres d’art du musée du Prado. En 1884, il expose à Barcelone l’œuvre Corrida de Toros. Il part souvent à Paris à l’Académie Gervex où il rencontre les peintres Santiago Rusiñol, Théophile Barrau, Eugène Carrière, Puvis de Chavannes ... En 1889, il part en voyage avec son ami l’artiste post-impressionniste Rusiñol. Il s’installe à Paris en 1890 au Moulin de la Galette de Montmartre avec ses amis Rusiñol, Miquel Utrillo et Ramon Canudas. Il expose le portrait d’Erik Satie au Salon du Champ-de-Mars et au Salon de la Société National de Beaux-Arts où il obtient le titre d'Associé qui lui permet d’exposer deux œuvres chaque année sans être évalué par le jury d’admission. C’est aussi la première exposition de Rusiñol, Casas et Clarasó à la salle d’exposition Parés. En 1891, il expose une de ses œuvres plus connues intitulée Intérieur du Moulin de la Galette et il obtient une médaille à l’exposition internationale de Berlin où il expose les œuvres Retrat de dama et Treball. L'année suivante, il gagne la médaille d’or à l’exposition Internationale de Madrid avec l’œuvre Aire Lliure. Il expose aussi à l’exposition universelle de Chicago en 1893. Il revient finalement à Barcelone en 1896 et il installe son atelier chez ses parents. Avec l’œuvre ball de tarda, il gagne le deuxième médaille à l’exposition de Belles Arts de Barcelone et il expose les œuvres Bona artilleria et Angoixa à l’exposition d’art de Berlin. L'année 1898 marque le début de sa facette d’affichiste. Il gagne le concours publicitaire de la boisson anís del mono et commence une période comme affichiste et dessinateur d’affiches publicitaires pour des marques comme Codorniu, Cigarillos Paris et autres. Par la suite, il commence sa collaboration avec les magazines modernistes Els cuatres gats et Pèl i Ploma où il publie ses illustrations. En 1900, le comité international espagnol choisit deux de ses œuvres pour les présenter à l’exposition universelle de Paris. L’année suivante, il gagne sa première médaille à l’exposition de Munich avec l’œuvre garrote vil. En 1903, il expose au salon du Champ-de-Mars l’œuvre la càrrega. Deux ans plus tard, il y expose l’œuvre retrat eqüestre de d’Alfons XIII, qui est achetée par le millionnaire nord-américain Charles Deering qui lui commande le portrait de ses filles. À partir de ce moment-là, il commence une forte amitié avec le millionnaire qui le mène à faire plusieurs voyages avec lui et à rester quelques mois aux États-Unis où il fait des portraits des amis du millionnaire. En 1918, il visite le champ de bataille de la Première Guerre mondiale où il peint autorretrato con Cope Militar. En 1922, il se marie avec Julia Perarie qui était son modèle pour plusieurs portraits et il repart aux États-Unis. En 1931, il participe à une exposition conjointe avec Rusiñol, Clarasó et Casas. Finalement, il meurt à Barcelone en 1932 à l’âge de soixante six ans.

Principales Œuvres :

Abans del bany (1894), huile sur papier, 72,5 × 60 cm, musée de Montserrat.

Au Moulin de la Galette (1892), huile sur papier, 117 × 90 cm, musée de Montserrat

Autoretrat vestit de flamenc (1883), huile sur papier, 115 x 96.5 cm, musée MNAC de Barcelone.

Cursa de braus (1884), huile sur papier, 53.7 x 72.4 cm, musée de Montserrat Autoretrat vestit de bandoler (1885), huile sur papier, 100 x 81 cm, Barcelona, musée de Montserrat.

Retrat de Montserrat Casas (1888), huile sur papier, 202 x 92 cm, collection Banco Hispano Americano. 

Retrat d'Elisa Casas (1889), huile sur papier, 200 × 100 cm, collection particulière

Retratant-se (1890), huile sur papier, 59 x 73 cm, Sitges, Cau Ferrat, 1890

La vídua (1890), huile sur papier, 186 x 115 cm,

Vilanova i la Geltrú, Bibliothèque Muséum Víctor Balaguer.

Club Nàutic de Barcelona (1890-1891), huile sur papier, 100 x 140 cm, musée de Montserrat.

Domèstic domesticat (1890), huile sur papier, 42,2 x 32 cm, musée de Montserrat

Retrat de les senyoretes N.N (1890)., huile sur papier, 220 × 160 cm, collection particulière.

Plein Air (1891), huile sur papier, 115 x 82 cm, Barcelona, MNAC.

Interior (1891), huile sur papier, 102 x 82 cm, Barcelona, MNAC.

Sacré Cour (1891), huile sur papier, 67 x 55.5 cm, Barcelona, MNAC.

Interior a l'aire lliure, 160,5 x 121 cm, Barcelona, Collection Carmen Thyssen-Bornemisza

Ball al Moulin de la Galette (1893), huile sur papier, Sitges, Cau Ferrat.

Garrot vil, huile sur papier (1894), 127 x 166,2 cm, Centre d’art Reine Sofia.

Ball de tarda (1896), huile sur papier, 170 x 230 cm, Cercle del Liceu.

Processó de Santa Maria del Mar, huile sur papier, Barcelona, MNAC, 1896

Ramon Casas i Pere Romeu en un tàndem (1897), huile sur papier, 191 x 215 cm, MNAC.

Jove decadent (1899), huile sur papier, 46,5 × 56 cm, musée de Montserrat

Toros (Estesa de cavalls) (1886), 73,7 x 64,8 cm, MNAC.

Dama amb foulard vermell (1901), Museu del Modernisme Català

(Source : Wikipedia - consulté le 26 décembre 2012)

Nous avons trouvé parmi les ressources en ligne ce texte d'accompagnement du portrait d'Octave Uzanne par Ramon Casas. Ce texte est publié en français et est signé des initiales M. U. (?). Le voici :

OCTAVE UZANNE


Nous publions avec le plus grand plaisir le portrait du charmant écrivain Octave Uzanne, dessiné avec sa maîtrise habituelle, par Ramón Casas. Ce n'est point un gage d'amitié que ce portrait ; il s'agit plutôt de l'acquit d’une dette de reconnaissance. Octave Uzanne très répandu dans la presse française, a su mettre au clair toute l'attirance de la vraie Espagne artistique qui gît enlisée sous le fatras du pittoresque : ce fameux aspect de pays déchu qui nous poursuit depuis les romanesques dessins de Doré, jusqu'aux commentaires malveillants et antiesthétiques de l'actuel Graphic. Octave Uzanne, a mis bon ordre à tout cela, et dans les milieux vraiment renseignés sur l'Espagne artistique, on fait le plus grand cas des chroniques de notre ami, qui sait démêler les villes artistiques enchâssées dans des pâtés de fabriques, et les vrais chefs-d'oeuvre méprisés par les généraux de Napoleon, tout autant que par Dumas le père, ou par le bon Doré cher aux âmes qui se sentent lyriques les samedis soir, et les jours de d'été. Voyageur infatigable, Octave Uzanne sait s'identifier avec l'ambiance des pays qu'il parcourt et méprisant les faits-divers et les anecdotes qui plaisent aux d'Amicis, il pénètre rapidement la vraie valeur des choses et des gens qu'il observe. Forma, tout en rendant hommage à la haute valeur littéraire d'Octave Uzanne, salue en lui, l'ami français qui a su expliquer clairement à ses compatriotes, le Madrid du Prado, le Tolède du Greco et la Barcelone hautement artistique qui tressaille dans le vacarme des filatures, des autres usines et parmi tout un tas de bruits facheux. M. U. (Source : publication de la Bibliotheca Nacional de Espana).

Photographie publiée dans l'annuaire
de la Marmite Républicaine en 1900.
(La photographie doit dater
de plusieurs années)
Les liens d'amitié entre Ramon Casas et Octave Uzanne ne nous sont pas connus à ce jour. Nous savons seulement qu'Octave Uzanne voyagea en Catalogue en compagnie de la famille du peintre affichiste Alexandre de Riquer (1856-1920). Nul doute que Ramon Casas et Alexandre de Riquer furent le trait d'union entre Octave Uzanne et la Catalogne.
Le portrait d'Uzanne par Ramon Casas est très proche de la photographie publiée en 1900 dans l'Annuaire de la Marmite Républicaine dont nous reparlerons bientôt. Voir ci-contre.

Photogaphie prise à la
Maison Notre-Dame à Ligugé,
chez J.-K. Huysmans,
en 1900.
Le portrait de Ramon Casas est-il d'après nature ou a-t-il été fait d'après une photographie ?

Nous donnons ci-contre le portrait photographique d'Octave Uzanne à la Maison Notre-Dame (Ligugé) chez J.-K. Huysmans en 1900. Les dates doivent être assez proches entre cette photographie, celle publiée dans l'annuaire de la Marmite Républicaine et le fusain de Ramon Casas.



Bertrand Hugonnard-Roche

6 commentaires:

  1. Superbe portrait.
    A première vue, j'ai eu du mal à le reconnaître.
    A deuxième et troisième examens, je pense que c'est un portrait d'après nature, plus proche de la photo de l'annuaire que de celle de Ligugé.

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  2. Magnifique en effet
    il y avait un peu de Uzanne chez Pavarotti :)
    deux grands ténors en somme...
    David

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  3. Une belle force de la nature en tous les cas. Ce qui est amusant c'est le foulard noué autour du cou. Ressemble à la photo prise chez Huysmans. Mais la posture ressemble plus à la photo de la Marmite (1900). Sans doute en effet un portrait fait d'après nature. Je suis assez heureux d'avoir eu vent de son existence que je ne soupçonnais même pas encore hier.

    B.

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  4. M. Hugonnard, excusez mon français, je vous écris en espagnol et traduit en français directement à partir de Google. À propos de son texte portrait Uzanne Ramon Casas de devoir dire à Octave:Le texte de M.U. est Miquel Utrillo (1862-Barcelone Sitges, 1934), père de Maurice Utrillo, un ami du Rusiñol et Casas, qui a édité, avec Ramon Casas le magazine de Pel & Ploma et le magazine Forma (1904-1907), qui est d'où ce texte. Je ne sais pas quelle relation ont Ramon Casas et Uzanne. J'ai fait l'effort de recherche, mais qui n'ont pas été couronnés de succès. Le texte de M [iquel] U [Trillo], a été publié dans le n ° 14 de Forma et le portrait en B / N dans le n ° 15 de Forma . Un salut et merci pour ces merveilleuses informations Uzanne, que j'admire. Aitor Quiney (Biblioteca de Catalunya).

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