Autographe signé de la main d'Octave Uzanne, non daté (le papier
utilisé - celui du Dictionnaire Biblio-Philosophique indiquerait une écriture en 1896 ou quelques mois ou années après tout au plus).
Copie d'écran - Vente Roumet, 2021
L'esprit humain, a-t-on dit, doit à la Religion ce qu'il a de plus élémentaire et de plus pur dans les expressions de la nature morale ; je veux dire de sentiment de la maternité marié à la virginité, idée inconnue à l'art ancien, à l'art du paganisme.
Or, cette maternité virginale qui donne la vie sans le péché originel, n'est-ce pas le plus beau symbole de la charité qui puise en soi ses germes de bienfaisante fécondation.
L'art a trouvé ses inspirations les plus nobles dans ce symbole de la maternité chaste. L'artiste qui tient ses dons du ciel sent plus ou moins vaguement qu'en v(r)endant au riche il restitue à dieu.
Octave Uzanne (*)
(*) ce morceau autographe signé s'est retrouvé dans une vente récemment. Etrange document que celui-ci ! Document qui nous dévoile un Octave Uzanne empreint de mysticisme et de religiosité, ce qui n'était pas franchement son habitude dans les années 1896-1897, date probable de la rédaction de ce petit billet. Pour qui ? Pour quelle occasion ce billet a-t-il été écrit ? S'agit-il simplement d'une note prise sur le vif de sa pensée qui vagabondait ? Nous ne savons pas. Quoiqu'il en soit, cette pensée mystique à propos de la maternité virginale (de la Vierge Marie) reliée à l'Art, le tout couronné d'une conclusion des plus hasardeuse "L'artiste qui tient ses dons du ciel sent plus ou moins vaguement qu'en vendant au riche il restitue à dieu", méritait d'être sauvée de l'oubli et permet de parfaire un peu plus le portrait psychologique de notre auteur.
Bertrand Hugonnard-Roche
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